Ah la motivation !
J'ai décidé de lancer mon activité d’assistante digitale en 2026, en freelance. Voilà, c'est dit. Bien sûr, sortir du salariat que j’ai toujours connu représente un sacré changement ! Mais une chose est certaine: la motivation est là…
JE ME LANCE !
Auteur: Maya
9/11/2025


... je la reconnais à cette énergie à la fois bouillonnante mais sereine… et cela est fondamental.
Je me rends compte que la motivation (ou son absence) a toujours été une problématique centrale dans mes expériences professionnelles. A 25 ans déjà, alors que je me débattais avec ma première recherche d’emploi et que je découvrais la jungle du "marché du travail", j’écrivais un opus de 90 pages intitulé "lettre de démotivation". Le ton était humoristique, mais en relisant mes aventures de jeune diplômée en quête de son premier contrat, je réalise une chose étonnante : j’ai en fait senti très tôt que je ne m’engageais pas dans une voie d’épanouissement. Comprendre ce qui nous motive, c’est comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait avancer, même si des obstacles se présentent inévitablement. C'est comprendre ce qui fait sens pour soi.
Je sais aujourd'hui que les moments les plus motivants et épanouissants de mon parcours ont été ceux où je me suis sentie le plus libre dans mon travail : libre de proposer des idées, libre de m’organiser, libre de me reposer, libre de refuser… A contrario, j’ai souvent supporté sans enthousiasme et pour des raisons pragmatiques, une certaine oppression à travailler au service du désir d’un autre, dont les valeurs ou les intérêts n’étaient pas forcément alignées avec les miens. Et j’ai toujours fini par partir, plus ou moins rapidement, au moment où ma petite balance interne "avantages / inconvénients" commençait à indiquer un déséquilibre inquiétant du mauvais côté. C'est le moment où l'on se dit: "je ne vais pas pouvoir continuer comme ça".
Mais je ne regrette en rien tout ce chemin. C’est grâce à lui que j’en sais un peu plus sur moi et que je peux me lancer aujourd’hui dans mon nouveau projet avec une certaine conscience et un certain bagage.
Quel est mon parcours ?
Après huit années de pratique en tant qu’avocate puis juriste spécialisée en droit des affaires, j’ai bifurqué en 2020 vers le domaine des ressources humaines et obtenu une certification d’assistante RH qui m’a permis de découvrir le monde de la formation professionnelle. J’y ai travaillé quatre années, d’abord à l’Université où j'accompagnais des personnes en reconversion, puis dans un centre de formation associatif, où, seule salariée, j’assurais en autonomie la totalité des tâches pour faire tourner la boutique. J’étais sur tous les fronts, et cela me plaisait !
Ce qui me plaisait moins, c’était le manque de considération, le relationnel toxique, le peu de flexibilité et le management bancal. Toutes ces joyeusetés qui sont le lot quotidien de nombreux salariés de nos jours, dans un système où la protection offerte en contrepartie du travail subordonné se vide progressivement de sa substance… et de son sens. Un deal où l’on a de plus en plus de mal à y trouver son compte et où la sécurité offerte se paie parfois au prix fort : celui de sa santé physique et mentale, celui de sa dignité, de son intégrité... On y laisse débord des plumes, et on finit par y laisser sa peau. Il faut savoir quand il devient nécessaire de négocier sa sortie, et ne pas attendre que cela devienne… vital. C’est la décision que j'ai prise fin 2024.
En parallèle, je gérais déjà en grande partie une auto-entreprise : celle de mon mari ! Auvergne Krav Maga a été créée en 2017 et j’y ai fait mes premières gammes dans le domaine de la gestion entrepreneuriale transversale. J’y ai découvert les problématiques mais aussi les satisfactions liées à la création de son propre « bébé », avec toutefois une particularité importante : nous avions tous les deux un confortable CDI en parallèle, nous n’avions donc pas besoin de rentabiliser cette activité pour manger à la fin du mois. Pas de pression financière et donc la plus grande liberté qui soit. Une salle de sport aménagée dans notre garage, un petit noyau de clients choisis et fidèles, et une structure qui tourne avec un minimum d’efforts et qui apporte un complément de revenus, tout en nous permettant, en tant qu’instructeurs, de pratiquer et de transmettre notre passion.
Cependant, malgré ces expériences, l’idée de développer ma propre activité n’a pas germé immédiatement dans mon esprit.
Quel a été le déclic ?
Pendant la période de mise en place de ma rupture conventionnelle, je me suis inscrite dans la foulée au Concours de Recrutement des Professeurs des Ecoles (CRPE). Je ne voulais plus être salariée, mais j’étais conditionnée pour rechercher du solide, du stable, du concret, la sécurité d’un cadre établi… alors pourquoi pas fonctionnaire ! J’avais besoin de perspectives, et surtout, je m’en rends compte avec un peu de recul, d’une pause active mais "rien que pour moi", à travailler au calme dans un environnement familier (ma maison) et sur un projet m’appartenant. Je me suis donc inscrite au CNED pour me préparer à distance.
Bien qu’informée des difficultés du métier d’enseignant et confrontée en tant que maman aux errances de l’institution, je me suis dit qu’au moins, tenter de transmettre des valeurs et des savoirs à la future génération avait du sens. Mais j’avais quelque peu sous-estimé la profondeur du mal, et j’ai eu l’occasion par la suite de comprendre un peu mieux ce qui justifiait la désaffection actuelle envers ce beau métier.
J’ai eu le concours. Qui plus est dans une académie proposant très peu de postes et où les seuils d’admissibilité et d’admission sont donc élevés. Et cela restera une grande satisfaction personnelle. Mais une affectation malheureuse hors de mon département ne m’aura pas permis de donner suite à ce projet de reconversion. Voyez-vous, enchainer des trajets quotidiens de trois à quatre heures sans perspective de me rapprocher de chez moi avant de nombreuses années ne faisait pas partie de mon plan d’action pour une meilleure qualité de vie. La seule alternative aurait été de déménager toute la famille, ce qui n’était pas envisageable.
Le vrai déclic est venu ensuite… sans vraiment prévenir… résultat inattendu d’une recette improbable à plusieurs ingrédients : un sentiment de ras-le-bol, une envie de liberté, un questionnement intense, un certain lâcher prise… et une discussion avec un vieil ami.
Quel est mon plan d’action ?
J’ai donc décidé de mettre à profit ma période de chômage indemnisé pour me former et poser les bases de ma future activité, en me faisant accompagner notamment :
Par BGE-AURA, réseau d’aide à la création d’entreprise, auquel j’ai accès grâce à France Travail.
Par LiveMentor, organisme de formation dont je finance les services grâce à mon CPF.
Et mon plan d’action débute ici, avec ce premier article !
N’hésitez pas à me contacter pour échanger et à me suivre sur les réseaux sociaux. A bientôt pour de nouvelles découvertes et n’oubliez pas de savourer le parcours !


